1.3.08

"Où maintenant ? Quand maintenant ? Qui maintenant ?"

Je ne sais pas chez vous, mais tout ce nombre (les deux dernières unités sont des rebuts acculés en fond de rien) sur un fichier works (?) en Times New Roman en 12 ça m’impressionne, je crois que c’est cohérent ne sais pas ce que je pourrais en faire, ça n’est pas comme je voudrais mais ne peux pas encore mieux, pas encore, peut-être irai-je vous en donner des morceaux dans une, dans ma timide mansuétude (sic), je sais que ça ne ressemble pas à ce que je voudrais lire c’est tant mieux parfait même, les gens qui écrivent ou musiquent ou filment ou sculptent ou et cetera en espérant faire et parfois faisant même ce qu’ils aimeraient lire ou écouter ou voir ou et cetera ne méritent qu’un bûcher de brindilles sous leurs pieds-bots ; j’aimerais que ça soit plus proche de moi mais ne sais pas encore comment faire, ça viendra je suis jeune j’ai probablement le temps, du temps.

Je ne sais pas pourquoi vraiment [mode=1] mais odot je reparcours mois par mois tes mots bloggés et [mode=+∞] la musique m’échappe mais d’un coup je vois ça et au 14 juin le titre « je suis dans la chambre de ma mère » et j’ai immédiatement presque un sourire idiot de cette phrase imprimée dans ma gueule, il me faut deux secondes pour me remémorer d’où elle sort vraiment, deux secondes accélérées le sourire s’accentue et je vais reprendre le bouquin, caché au milieu de ses comparses, en main, petit poche magique, j’espère que vous avez pu sentir comme moi les choses qui sont dans ce bouquin, l’idée de ne pas avoir de temps, on était un 31 décembre je me souviens, le soir promettait l’alcool et je me suis avancé pour ne pas en lire trop enfin, comme disons passées cinq pages se dire qu’on va s’arrêter à la fin du paragraphe, il est long ce n’est encore que le deuxième du chapitre, être allongé et ne pas vraiment voir avant un moment que tout cela dure, disons une page à la minute, dure depuis quelques quarts d’heure, ne pas répondre au téléphone et ne pas même bouger alors que le dos commence à emmerder, position fixe comme glué, les jambes suivent on est bien content qu’un chat ne gratte pas à la porte, ça fait mal mais on continue, on pleure sans larmes devant les pages tournées, il faut deux heures peut-être avant d’effectivement se relever et encore un temps pour s’y habituer vraiment, parfois quand je me lève j’ai la tête qui tourne, j’imagine que le changement est trop brusque il faut que je me retienne à un coin de mur, ici l’allongement encore épuisant, les mots les cailloux la reptation, le vélo oui et les yeux voyant autre part, j’espère que pour vous ça a été le même genre de sensation, ankylosé mais heureux, juste content de savoir, d’approcher un peu du savoir et de suivre la beauté fluide et lourde des mots, sentir le bloc se transformer en mousse abrupte et tout équilibrer. je—est-ce que zettels traum se trouve ? tout le monde a l’air content de préciser que ça pèse neuf kilos.


D’ailleurs ça me rappelle ça.


4 commentaires:

Olivier Lamm a dit…

ça fait plaisir, c'est comme un bel effet de delay dans un morceau de cornelius.

sinon, t'es au courant toi pour le aschmidt à venir sur tristram?

(et oublie pour les tapuscrits, c'est impossible à dénicher)

g@rp a dit…

Ouais, ben par un effet de ta timide mansuétude, t'as intérêt à nous en livrer des morceaux. Noooon mais !

otarie a dit…

g@rp c'est pas gagné, je viens d'avancer un peu et je suis tout triste d'écrire à propos de choses que je ne connais pas.

odot non pas au courant, enfin pas plus que toi.

g@rp a dit…

Tu as un mail à lire !^^