3.10.07

a screaming comes across the ... sky ?

« Pulling the wire out from within the limbs, he twisted each limb against the joint until flesh and ligature tore and the limb came free in his hand. The flesh was dry, brittle to the touch. He hacked the body to smaller pieces, grouped them in piles on the mattress. He removed his igniter, set the mattress aflame. »
Brian Evenson, Dark Property.

Ce n'est qu'un exemple : ce truc est sombre comme pas permis. La couleur est rapidement donnée; ce n'est pas l'habituel XXXX : a novel que l'on trouve avant le texte, mais un religieux et dérangeant Dark Property : an Affliction. Le premier mot qui me soit venu à l'esprit pour qualifier ce que j'étais en train de lire a je crois été rauque. On peut ajouter brutal, fauve, envoûtant, effrayant, beau, sec, épuisant. S'ils ne semblaient pas aussi stupides, j'ajouterais des termes comme rare ou terrible. Court, d'une intensité impressionnante. Comme si le contexte était hors même de l'histoire et ne s'y fixait que par touches abruptes, quand les cadavres ambulants de son monde aride apportent plus qu'eux-mêmes.

3 commentaires:

Olivier Lamm a dit…

oh c'est le pire de tous... mais celui aussi où la langue est la plus visqueuse, la plus belle.

otarie a dit…

Pour une introduction dans son monde, ç'a déjà été une bonne petite claque. J'attends de pouvoir poser mes mains sur le reste.

claro a dit…

Evenson a fait fort avec ce livre: beaucoup des mots utilisés n'existent plus que dans l'OED… One day, perhaps, in Lot49…